Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis en Thessalonique, dans le nord de la Grèce, le 7 septembre 2024. ( AFP / SAKIS MITROLIDIS )
La Grèce prévoit une croissance de 2,3% en 2025 contre 2,2% cette année dans son avant-projet de budget soumis lundi aux députés, a annoncé le ministère des Finances.
Dans un contexte d'incertitudes économiques au niveau international liées aux évolutions géopolitiques au Moyen Orient et aux conséquences du changement climatique, "l'économie grecque fait preuve de résistance", s'est félicité le ministre Kostis Hadjidakis, cité dans un communiqué.
Il a souligné que le budget 2025 "doit concilier l'objectif de stabilité financière avec la nécessité d'augmenter le revenu disponible des citoyens, faire face aux défis démographique, du logement, de la crise climatique, mais aussi renforcer la défense nationale".
Le taux de chômage, l'un des plus élevés de la zone euro, devrait diminuer à 9,7% en 2025 contre 10,3% cette année, selon le gouvernement, tandis les investissements vont augmenter de 6,7% en 2024 et de 8,4% en 2025.
Quant au taux de l'inflation, tiré à la hausse par la montée en flèche des prix de l'énergie, il devrait atteindre 2,7% en 2024 avant de baisser à 2,1% en 2025.
Pour faire face à l'érosion des revenus des ménages et renforcer les investissements en particulier dans l'innovation, une série de mesures gouvernementales ont été prises, pour un coût de 1,1 milliard d'euros, inscrit au budget de l'an prochain.
Ces mesures doivent augmenter les dépenses publiques "de 3,6% en 2025 par rapport à 2024" tandis que "l'excédent primaire doit atteindre 2,4% du PIB en 2024 et 2,5% en 2025", selon le ministre.
En 2025, la dette publique grecque devrait s'élever à 361,4 milliards d'euros, soit 149,1% du PIB, en baisse de 4,6 points par rapport à 2024.
Malgré la poursuite de la croissance en Grèce ces dernières années après une décennie de crise au cours de laquelle le pays a perdu un quart de son Produit intérieur brut (PIB), le niveau de vie reste l'un des plus bas dans l'Union européenne.
En 2023, le pays affichait l'avant-dernier PIB par habitant au sein de l'UE alors que le revenu annuel moyen n'atteint que la moitié de la moyenne européenne, selon Eurostat.
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